TouchDIVER de Weart– le gant haptique qui fait sensation

Immersion travaille sur des projets liés à l’haptique. Nous avons donc été intrigués par la promesse de ce gant et l’avons testé pour vous.

Weart, l'expert milanais

Créée en 2018 par Giovanni Spagnoletti et Guido Gioioso, Weart développe une technologie de numérisation tactile permettant aux utilisateurs d'augmenter les contenus VR/AR ou multimédia, de permettre des sessions de formation VR réalistes (médicales et industrielles) et d'améliorer les expériences d'achat en magasin et de commerce électronique grâce à des sensations tactiles.

Notre expert est en premier lieu fasciné par le design. Il est d’autant plus bluffé lorsque vient le moment du test.

Témoignage : “ Facile et rapide à enfiler, le TouchDiver de WEART étonne par son design. Mais le plus intéressant est la combinaison de ses 3 retours différents au bout des doigts, et plus particulièrement la sensation de température qui surprend du fait de son efficacité “ – Thomas Piet.

Unboxing du TouchDIVER 

 

Un gant au design surprenant

Le gant haptique portable TouchDRIVER est tout simplement singulier. Que ce soit par son esthétique ou ce qu’il propose, c’est une première sur le marché.

Dès l’arrivée du carton et son ouverture, le packaging fait son effet. Sobre et élégante, la boîte permet un rangement simple et efficace. Tous les éléments sont à portée du regard. De nombreux aimants sont placés à l’intérieur de la boîte afin de faciliter le rangement. Que ce soit pour le boîtier ou la partie doigt, le tout s’organise intuitivement et ne bouge plus grâce à ce système d’aimants.

Le packaging, en plus d’avoir été pensé intelligemment, est pédagogique. On retrouve des instructions sur l’ensemble du carton pour expliquer comme attacher le boîtier au poignet, comment connecter les contrôleurs, etc.

L’emballage comprend également une anse afin de faciliter le transport.

Constitué seulement de 3 doigts, les plus importants (pouce, index et majeur), le gant se démarque de ses concurrents. Reprenant le principe de l’utilisation de la pince, grâce aux 3 doigts, il permet une utilisation fluide et précise pour un prix attractif grâce à la suppression des deux doigts supplémentaires, moins importants pour attraper un objet.

Ce gant novateur sur le marché est vendu seul aux alentours de 5000€.

À l’intérieur du gant en plastique se trouvent des capteurs au niveau du bout des doigts. Pour le compléter, des embouts en silicone permettent d’adapter la taille aux doigts. 4 tailles sont disponibles : S, M, L avec 2 embouts de chaque taille. Il est également utilisable sans les embouts. La taille est inscrite directement à l’intérieur de l’embout. L’utilisation de ces embouts changeables permet aussi de faciliter le nettoyage.

Le gant se compose en 2 parties. 1 control unit (boîtier se trouvant sur le poignet) et les trois doigts. Le tracking des doigts est directement intégré dans le gant. Grâce à sa liaison filaire entre la position du poignet (et donc du boîtier) et celle des doigts, l’envoi des données se réalise facilement. Le tracking du poignet, quant à lui, est réalisé grâce à la mise en place d’outil externe. En effet, au-dessus du boîtier accroché au poignet, une partie aimantée permet d’installer un controller de toutes marques de casque de réalité virtuelle. Grâce à cette connectique « universelle » qu’est l’aimant, Weart casse les premières barrières qui auraient pu apparaître : il s’adapte à tous.

Il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de positions des doigts qui est faisable (mains ou pince). Seulement, ceci n’est pas un frein car celles possibles sont vraiment précises. De plus, le gant n’a pas pour but un rendu fidèle du mouvement, mais plutôt imiter et imager les interactions possibles.

Un gant multi-plateforme

 

Lors de la réalisation de ses tests, notre expert a principalement utilisé un HTC VIVE tracker. Le recours au contrôleur Oculus a également été nécessaire.

Résultat : les deux périphériques ont parfaitement fonctionné, mais le VIVE reste plus pratique. Sa mise en place, plus rapide et moins complexe, permet d'être opérationnel plus facilement.

Cependant, l’utilisation du contrôller HTC nécessite l’utilisation de lighthouses, réduisant ainsi la possibilité de déplacement. Il faut accepter de rester dans un environnement proche, dans un périmètre défini. L’Oculus, quant à lui, permet une plus grande mobilité, plus de liberté.

Durant nos tests, notre expert a été confronté à certains problèmes lors de la mise en place du système. Mais le support a été très réactif, les différentes problématiques ont pu être très rapidement résolues.

Pour ce qui est de l’autonomie, la batterie tient environ deux heures. Le gant n’est pas destiné à un usage intensif de longue durée. Elle est donc tout à fait raisonnable.

Des spécificités innovantes

Le gant propose trois types de retour haptique. Voici leurs présentations :

1. Simuler la force

Dans les capuchons on trouve une plaque en métal sur la partie basse. On pose le bout du doigt dessus et elle permet d’exercer une pression lorsque l’utilisateur essaie d’attraper un objet. La plaque monte ou descend afin de plus ou moins serrer le doigt et de simuler le toucher.

Notre expert trouve le retour haptique fort réaliste. Lors d’une utilisation sans casque, il considère que la sensation est étrange, mais lors de l’immersion dans l’expérience, la sensation d’attraper quelque chose est bien réelle.

Le seul bémol ? L’intensité n’est pas réglable lors de l’expérience, au grand dam de notre expert. Le réglage en intensité, réglée une fois pour toute, ne peut pas être modifié au cours de l’expérience et doit être réalisé avant le lancement de la démo. Cependant, avec des notions de code et un peu de temps, il est possible, à l'aide de l'API, de coder le degré d’intensité des vibrations. Ici, notre expert a utilisé l'inspecteur d'Unity, c’est-à-dire sans nécessité de faire du développement et codage, ce qui ne lui a pas permis de réaliser ces modifications.

2. Simuler la vibration

La plaque peut également vibrer. Par exemple, lorsque l’utilisateur veut toucher un objet et qu’il le frôle, le retour haptique envoie plus ou moins de vibrations, plus ou moins régulières, afin de simuler différentes textures.

Bien que cette fonctionnalité ne soit pas désagréable, notre expert trouve que c’est la moins réussie. Ce n’est pas tant l’effet qui ne l’a pas séduit, mais davantage sa réalisation. Il estime qu’il est compliqué de simuler un retour juste avec des vibrations, surtout sur de la texture, où le champ d’action est déjà limité. Il est seulement possible d’augmenter ou réduire l’intensité, augmenter ou de réduire les vibrations… Recréer des textures différentes est donc une combinaison complexe.

Cependant, l’usage des vibrations fonctionne bien pour simuler des "micromouvements" comme un objet qui vibre ou lorsque l'on verse de l'eau d'un récipient ou que l’on bouge un objet rempli de sable par exemple. Selon lui, c’est bien plus convaincant.

3. Simuler la température

C’est de loin celle que notre expert a trouvé la plus fascinante. En effet, c’est la première fois que cette sensation est testée par notre expert, et c’est une expérience très réussie. La plaque qui se trouve au niveau des doigts, sous le gant, chauffe ou refroidit réellement physiquement. Il s’agit de la grande innovation qu’apporte le gant. C’est sa réelle valeur ajoutée, en dehors de sa simplicité d’utilisation. Notre expert est conquis.

Quelles démos possibles ? Pour quels usages ?

 

Notre expert a testé le gant sur diverses démonstrations. Retour d'expériences.

Premièrement, pour un test élémentaire, il a voulu expérimenter la scène de base fournie dans le package Unity Weart, où l’on retrouve juste deux cubes. L’un est blanc, l’autre est rouge. Cette démo ne lui a pas permis d’exploiter et d’explorer le champ des possibles du gant de Weart. Seuls les tests des différents effets combinés avec le tracking.

Voyons maintenant ce que le gant à retour haptique TouchDIVER peut donner avec la démo fournie par Weart. On doit effectuer différentes actions dans un laboratoire. Guidé par un petit robot, il faut effectuer plusieurs étapes afin de réaliser un mélange. Attraper une fiole dans un frigo pour expérimenter la sensation de froid. Chauffer la fiole qui réchauffe les doigts lors de la réalisation du geste. Mixer le mélange pour découvrir les sensations de vibration.

Notre expert s’adonne à d’autres expériences afin de tester les sensations de température. Attraper une canette pour une sensation de froid. S’approcher des flammes pour une sensation de chaud.

 

Avis de l’expert : un gant qui change la donne

Un gant révolutionnaire. Adieu les sensations limitées de vibration et d’électrostimulation. Comparé à d’autres gants peu convaincants où le ressenti n’était malheureusement pas suffisamment réaliste.

Le TouchDIVER ajoute vraiment un plus à une démonstration. En immersion avec un casque de réalité virtuelle, l’ajout d’effets est réellement différenciant.

Il n’est peut-être pas encore destiné à un large panel d’utilisation à cause de son prix (comptez tout de même environ 5000€) mais pourrait le devenir dans le futur.

Les points faibles :

• Ne pas pouvoir faire de micro-gestes

• Les tailles des capuchons. Il n’y a que 2 capuchons différents de chaque taille et cela peut être un problème. Il n’y a pas la possibilité de mettre du S partout par exemple.

• Le poids. Plutôt léger de base, lorsque le tracker est sur le boîtier du poignet, on commence à ressentir le poids sur le poignet.

• Les problèmes de Bluetooth. Limité en termes de distance, le gant peut se déconnecter facilement, notamment dans un espace où il y a de nombreuses ondes parasites.

• Certaines démos sont destinées uniquement à l’Oculus, ce qui réduit un peu le champ des possibles.

Les atouts selon notre expert :

• La sensation de température simulée, très impressionnante

• L’installation facile (le scratch du poignet et l’aimant sont une vraie aide)

• Le faible encombrement

• Très pratique avec son format facilement transportable

•  La précision du tracking de la main et des doigts

•  Un gant " developer friendly", et des démos créées qui s’adapteront à tous les casques et controllers.

Que retient notre expert de ses expériences avec le TouchDIVER de Weart ?

« Auparavant, je n’avais jamais utilisé de gant comme celui-ci. La plupart des modèles étaient seulement avec un retour vibro ou électro tactile, comme celui utilisé pour notre projet de recherche Tactility. » Aujourd’hui, le TouchDIVER va plus loin, il rend l'expérience plus réaliste. Les sensations de température permettent de réellement ajouter un effet de réel.

La promesse d’améliorer les expériences de réalité virtuelle et réalité augmentée, grâce à un retour haptique naturel et réaliste, est tenue. L’immersion est augmentée. Les utilisateurs engagés.

Pour notre expert, ce gant est « très prometteur » notamment grâce à sa simplicité d’utilisation ; que ce soit pour l’utilisateur ou bien le développeur. Comparé à d’autres gants testés par le passé, notre expert qualifie le TouchDRIVER comme très intéressant pour l’avenir des expériences immersives.

Vous avez besoin d'un gant à retour tactiles ? Vous souhaitez savoir si le TouchDIVER de Weart est celui qui vous conviendra ?

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